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 [Arrivée en Terre Inconnue]

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Taylor Hamilton
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Taylor Hamilton


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MessageSujet: [Arrivée en Terre Inconnue]   [Arrivée en Terre Inconnue] EmptySam 5 Juil - 14:47

Samedi 5 Juillet 2008


Les premières lueurs du crépuscule ornèrent lentement la voûte céleste. L’azur s’effaça peu à peu, laissant le rose pêche et le jaune tendre remplacer sa couleur. Les minces nuages blancs, joufflus comme des petites pommes, prirent des teintes sanguines, et la jeune Taylor Hamilton se souvint que cela était signe de mauvais temps. Sa tête était ridiculement penchée, son front reposait contre la vitre tiède, et elle regardait ce paysage nouveau défiler devant ses yeux. Des fleurs tropicales aux coloris vifs, des champs, des rochers. Difficile de savoir où elle se trouvait précisément ; un rapide coup d’œil à sa montre lui rappela qu’elle avait quitté Darwin une heure et quarante cinq minutes plus tôt. La jeune fille se serait volontiers attardé dans cette ville, avec ces centres commerciaux, ces boutiques, ces bars, mais elle avait découvert que le dernier car passait à dix-neuf heures trente, et elle n’aurait pas pu passer la nuit dans un hôtel à cause de sa minorité. La jeune américaine avait donc traîné ses deux valises jusque dans la soute du bus jaune, véhicule poussiéreux et brinquebalant venu d’une autre époque. Depuis le début du trajet, il ne réussissait pas à contourner les nids-de-poules de la route en mauvais état, infligeant à son peu de passagers quelques frayeurs bien justifiés. Combien de fois n’avaient-ils pas failli finir dans le fossé ? Le car négocia un virage, et Taylor, nouvelle arrivée australienne, jeta un coup d’œil aux touristes et vacanciers encore présent dans la cabine. Il y avait un couple visiblement marocain, une jeune brune à l’allure de top modèle et trois européens, européen à cause de leur accent français. Tous descendirent à l’arrêt suivant, dans un patelin perdu nommé Jabiru, dont la pancarte de bienvenue promettait « l’accueil chaleureux des habitants » et des « ballades paradisiaques sur la grève ensoleillée ». Le bus repartit dans un bruit de moteur, expirant, râlant, comme fatigué par ces heures de trajet, et s’efforçant de trouver une position plus confortable, la jeune fille se demanda lorsque son calvaire prendrait fin. Elle serrait dans ses mains la lanière de son sac-à-dos, seul bagage qu’elle n’avait pas été obligé de laisser dans la soute, et résista à l’envie d’en sortir un paquet de cigarettes. Elle ne connaissait rien des lois australiennes, mais se doutait que si elle fumait à l’intérieur du car, son chauffeur la mettrait dehors sans ménagement, et elle se voyait mal finir la route à pied. Bien au contraire.
Cependant, des bâtiments aux allures modernes apparurent dans son champ de vision. Au loin, une demeure en pierre, construction aux allures dix-septième/dix-huitième siècle, se dessina, suivi par des locaux aux toits plats, guère reluisants. Secret School ? Dans un bruit poussif, les freins se bloquèrent, les pneus glissèrent sur la chaussée, avant d’immobiliser complètement le véhicule, à une centaine de mètres des lieux.


« Terminus, tout l’monde descend ! » beugla le chauffeur, comme dans un vieux film en noir et blanc.

La jeune américaine n’obéit pas tout de suite, bien au contraire. Elle jucha son sac à dos sur son épaule gauche, rassembla grossièrement ses cheveux en une queue de cheval mal faite, et contempla son nouveau lieu de vie – car c’était bien ça, n’est-ce-pas ? Oh Mon Dieu, c’était dans cette construction où se mélangeait les styles contemporains et Renaissance que ses parents l’avaient envoyés ? Perdu au milieu de nulle part ? Où était donc passé la civilisation ? A la vue de son nouveau calvaire, Taylor se sentit animé d’une haine soudaine pour sa famille. Leur choix n’était guère reluisant ; elle allait mourir d’ennui, ça ne faisait aucun doute. A moins qu’elle ne se jette du haut de la falaise avant.

« Y a plus personne ? J’ai dis tout l’monde descend ! » aboya le bon homme avec des airs de celui qui n’a qu’une envie, c’est de rentrer chez lui s’avaler une bière bien fraîche.

En soupirant ostensiblement, la jeune fille s’extirpa de son fauteuil, et traversa l’allée d’un pas lourd. Au passage, elle vit le chauffeur allumer une cigarette, et elle regretta de ne pas en avoir fait autant. Tant pis. Elle le ferait ce soir, tranquillement. Tel un éléphant, elle dévala les quelques marches, pestant contre la poussière qui se dégageait du sol. Lorsqu’elle était partie de chez elle, elle avait opté pour une tenue classique, pantacourt en jean, basket Puma marron et top rouge. Maintenant, elle regrettait de ne pas avoir mis quelque chose de moins salissant et de plus léger. En sueur donc, elle attrapa ses deux valises, leva les poignées et, en prenant une dans chaque main, elle les traîna devant le vieil autocar, dans un affreux bruit de roulettes métallique. Pourquoi, mais pourquoi donc ce quadragénaire mal élevé ne l’avait pas conduit jusque dans la cour de cet endroit bizarre ? Elle n’allait quand même pas se coltiner les trois cents mètres qui la séparaient encore de la bâtisse principal, tout du moins de la plus imposante. Visiblement, si. Il n’y avait personne, pas âme qui vive pour l’aider. C’était vraiment désespérant. Derrière-elle, dans un tintement grave, le vieux diesel fit demi-tour, avant de reprendre la route de Darwin. Pour un peu, Taylor lui aurait couru après, le suppliant de la ramener à la civilisation. Mais déjà, c’était trop tard ; comme soudainement alléger, le bus à la peinture écaillée accéléra soudainement, et bientôt, ce ne fut plus qu’une tâche jaune dans le paysage. Adieu, espoir, Adieu monde vivant. Désormais, le calvaire commençait.
La jeune américaine, sportive, franchit le chemin plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Le bruit de ses valises était particulièrement atroce sur le chemin caillouteux, mais comme il n’y avait personne pour s’en soucier, elle ne s’en alarma pas. Pour un peu, on aurait dit un endroit fantôme, une sorte de débris d’une autre vie, un monde paranormal. Taylor avait beau savoir qu’elle avait abusé des films fantastiques et des romans de science fiction, elle n’en ressentait pas moins. Toutefois, l’ombre d’une cour entourée de fleurs – jacinthe, lys, et autres liliacées inidentifiable – se profila, et la jeune fille s’immobilisa au milieu de l’allée poussiéreuse. La façade qui faisait face à la mer semblait orientée vers l’ouest, le nord ouest. Elle était percée de nombreuses fenêtres, et d’une énorme porte voûtée – et vitrée. Des affiches avaient été vulgairement scotchées dessus, mais la jeune fille ne prit pas le temps de les lire. Sans hésiter, elle entra à l’intérieur, recevant un agréable souffle d’air frais sur le visage. C’était climatisé. Tant mieux.
A sa gauche, un comptoir en verre fumé était surmonté d’une pancarte « Bureau d’Accueil » ; une jeune fille – environ la trentaine – vêtue d’un tailleur aubergine et ses cheveux épars sur ses épaules pianotait sur un clavier d’ordinateur. A la vue de Taylor, elle leva brusquement les yeux, et arrangea précipitamment sa coiffure, comme prise en flagrant délit.


« Vous désirez…. ? »

La jeune américaine s’approcha, et constata que la secrétaire portait un badge « Susan, hôtesse d’accueil ». Son chemisier blanc était mal boutonné et elle souffrait d’exéma au niveau du cou. Toutefois, au vu de son collier de perles et de ses boucles d’oreilles assortis, elle ne manquait pas de billets verts.

« Taylor Hamilton. Je viens d’arriver. »

La jeune fille lâcha ça d’un ton las, comme si elle répétait cette information pour la centième fois de sa vie. Pour elle, c’était le genre de chose évident, mais apparemment, ce n’était pas le cas de tout le monde. Mais ne semblant pas se rendre compte de là chose, « Susan » attrapa sa souris, chercha dans une liste le nom de famille de la nouvelle élève, et cliqua sur l’icône « impression ». L’imprimante crachota, et plusieurs feuilles sortirent de sa gueule béante.

« Votre emploi du temps, les photocopies de vos papiers d’identités, les informations sur votre clan et le box de votre cheval et les horaires de bus. Et… »

Susan attrapa une petite clé dorée qu’elle tendit à Taylor.

« La clé de votre chambre » ajouta-t-elle d’un ton ennuyeux, comme si elle aussi en avait marre de répéter la même manœuvre tous les jours.

La jeune fille se sentit envahi d’un sentiment de sympathie vis-à-vis de cette femme qui semblait elle-aussi énervée de la situation.

« Y a-t-il déjà des élèves d’arrivés ? »

« Non. La rentrée des classes n’aura pas lieu avant une semaine… » répondit Susan en baillant ostensiblement.

Taylor s'efforça d'avoir un sourire poli, tout en se disant que les lieux devaient avoir l'air bien lugubre en l'absence de vie. Toutefois, elle garda cette remarque pour elle, et attrapa les effets que l’hôtesse d’accueil avait glissé dans une petite boîte en carton. Reprenant ses valises, elle traversa d’une traite le hall. Elle ne prit pas la peine de lever les yeux au plafond décoré de moulures et de peintures, et s’approcha de l’immense escalier aux marches de verres. Elle jeta un coup d’œil à l’une des feuilles qu’on lui avait remise. Sa chambre se situait au dernier étage. Ah. Y avait-il un ascenseur ? Elle tourna la tête vers Susan, et celle-ci, se rendant compte qu’il y avait un problème, lui indiqua d’aller jusqu’au bout du couloir jusqu’à trouver l’ascenseur en question. A quoi donc pourrait bien ressembler sa chambre ? Une vieille guimbarde sous les toits ? Un endroit luxueux ornés de peintures et de miroirs ? Alors que les portes de l’ascenseur s’ouvraient dans un bruit feutré, Taylor traîna ses valises à l’intérieur, soudainement curieuse de découvrir son nouveau lieu de vie.

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